C'est le grand jour : nous partons au Canada.

Lever difficile à 05h15. Ça fait quelques nuits qu'on dort mal.

La famille d'Hervé nous emmène à la gare de Dijon.

Un dernier "au revoir" sur le quai et nous voilà partis en TGV pour l'aéroport Roissy Charles de Gaulle.

Le temps est maussade avec quelques éclaircies, ce qui ne change pas du châtillonnais ces derniers temps.

En passant par Montbard, on lui dit "au revoir".

La Puce, grande connaisseuse des aéroports, nous a donné de précieux conseils pour nous rendre au Terminal 1. C'est qu'il est grand l'aéroport !

Il y a une longue file d'attente au comptoir de la Lufthansa. On avance tout de même assez vite et on obtient nos "sésames" : nos billets d'embarquement pour les deux vols d'avions . Pas de surcharge pour les bagages en soute. Ils font 18 et 16kg. J'avais une petite crainte pour nos bagages à mains, mais les gens autour de nous en ont des bien plus gros et lourds.

On prend le "tube" (un escalator) pour se rendre à la bonne porte d'embarquement. C'est l'embouteillage à l'entrée et le chacun pour soi pour faire flasher son billet avant de l'empreinter.

On passe maintenant par la douane. Encore merci Puce pour tes précieux conseils ! On déballe tous ce que l'on a dans nos sacs à dos, on vide nos poches et on enlève nos chaussures et bijoux. Aucun soucis, on accède à la porte d'embarquement.

Petit snack. Il est 11h. Le petit-déj est loin. 5,40€ le petit sandwich et 5€ la bouteille d'1L d'Evian, c'est du vol !

Un peu de Nenet avant d'embarquer. Impossible d'ouvrir nos boîtes mails.

Le vol vers Francfort se passe tout en douceur dans un A321 . On est un peu serrés en classe Eco. Le temps est toujours à la pluie.

Ambiance beaucoup plus glacée dans l'aéroport. Les murs sont ternes, les indications éparses. On demande notre chemin. Un sourire et les gens sont un peu plus sympathiques. Ça sent les frites et les saucisses. On attend, fatigués, que le numéro de la porte d'embarquement s'affiche.

 
 

Le passage de la douane se fait simplement par le scan de nos passeports.

En passant devant un bureau de change, on décide de changer 200€, histoire de ne pas s'embêter à le faire arrivés au Canada. C'est une arnaque ! Le taux est à 1.24 alors qu'il tourne à 1.40, et ils nous prennent 7€ de commission ! Les voleurs !

On arive rapidement dans le halle d'embarquement. L'enregistrement au comptoir de Condor me déplaît . Lorsqu'on dit au gars qu'on va voyager en Amérique du nord, il nous fait tout un laïus comme quoi il faut absolument qu'on demande l'ESTA, une autorisation de séjourner aux USA, même si on arrive par voie terrestre. Il nous le martèle 5 ou 6 fois dans un anglais à couper au couteau. Le problème, c'est qu'on entend tout et son contraire à ce sujet et que des voyageurs ont eu différents retours en fonction des passages aux frontières.

Nous prenons la décision de voir ce qui arrivera à l'entrée des Etats-Unis, mais il m'a bien contrarié ce gars-là...

On embarque rapidement dans l'avion, un Boeing 767 et je retrouve le sourire . Je me félicite d'avoir réservé des places en classe Premium car elle sont beaucoup plus spacieuses que les économiques. Avec 7h20 de vol, c'est appréciable.

On n'a personne devant nous, du coup on s'étale comme on veut.

On a un petit écran TV, un oreiller, une couverture et une petite trousse avec toute une panoplie de trucs pour dormir. Sortis de notre campagne, on découvre ça avec émerveillement mais aussi une petite pointe d'irritation devant tant de gaspillage.

Avis aux lecteurs : Nous n'aimons pas l'hyperconsammation de notre société. Si nous partons voyager, c'est afin de profiter de la beauté de la Nature, avant qu'elle ne soit davantage ravagée. Nous fuyons les villes et n'aimons pas le nombrilisme de l'Homme qui se glausse de toutes ses magnifiques créations qui ravagent la planète. Ça nous emmerde de prendre un avion alors qu'il y a quelques années encore, nous aurions pu voguer avec notre camion sur le cargo et diminuer notre empreinte carbone. Mais nous sommes aussi réalistes. Nous faisons partie de ce monde et devons faire avec. Oui pour certains compromis mais pas trop quand même.

Et ça ne nous empêche pas de nous émmerveiller, quand on attend les 10000m d'altitude, devant la beauté d'une mer de nuages...

Je passe une bonne partie du vol à rattrapper mon retard dans les articles du blog. Babé observe le paysage (il est côté hublot ) entre deux siestes. On regarde régulièrement la progression de l'avion sur l'écran télé.

On nous sert à manger et à boire régulièrement. De la nourriture industrielle peu goûteuse.

Au nord du Canada, une trouée dans la mer de nuages nous laisse admirer une mer d'icebergs. On en voit certains à l'oeil nu ! Ils doivent être énormes vue notre hauteur !!

 
 

L'arrivée sur Halifax s'éternise. On a 45 minutes de retard et on tourne en rond.

Enfin, l'avion se pose dans... la bouillasse.

Il n'y a pas d'autre mot. Un brouillard épais et humide nous laisse entrevoir un tout petit aéroport entouré de verdure. Hervé a l'impression d'être à Ajaccio, le beau temps et la mer en moins.

On est crevés, mais il faut encore passer l'immigration. Dans l'avion, on a encore rempli un papier nous demandant notre durée de séjour et aussi si on avait été dans une ferme ou on projetait d'aller dans une ferme au canada, si on avait des armes, etc. HMPFFFF !!!

J'appréhende un peu ce passage car on n'a pas de billet retour. Mais on tombe sur une douanière super sympa qui s'enthousiasme tout de suite lorsqu'on lui parle de nos projets de voyage. Ça fait chaud au cœur de voir une personne aussi avenante, avec un bel accent canadien, lorsqu'on est exténués par 16 heures de voyage et le moral un peu dans les chaussettes quand on voit le temps pourri dehors.

Bienvenus au Canada !

Après un moment, on récupère nos bagages (un soucis en moins) et on passe le dernier contrôle sans être contrôlés.

Ça fait tout bizarre. Ça y est ! On est sur le sol canadien !

On passe nos sacs sur nos épaules, ils sont bien lourds !, et on se renseigne aussitôt vers le centre d'information. Mon anglais est vacillant. Ça fait bizarre de parler à nouveau cette langue.

Après avoir fait de la monnaie pour le bus (il faut 7 dollars tout pile), on l'attend dehors dans une tiédeur moite.

On est dans un état second. Il est 19h15 heure locale, 00h15 heure française. On n'a qu'une envie : dormir.

 
 

Le bus arrive et on monte pour une heure de trajet un peu brusque.

 
 

On arrive downtown Halifax et on s'arme de courage pour porter nos sacs de plus en plus lourds jusqu'à l'hôtel dans des rues quasi désertes.

L'hôtel m'avait transmis les codes d'entrée. La chambre est ouverte. On s'écroule.

Il est presque 2h du matin.

Une douche et dodo.

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