L'Acatenango et le El Agua ne suffisent pas à Mon Randonneur. Il lui en faut plus, même s'il faudrait déjà être au Mexique...

Alors, nous voici partis en ce dimanche 15 octobre pour le volcan Pacaya. Rando d'autant plus attrayante que ce volcan est encore actif.

On voulait s'y rendre avant d'aller à Antigua, mais traverser tout Guatemala City nous en avait dissuadé.

En fait, en partant d'Antigua, c'est plus facile. Il suffit de prendre la route du sud qui va à Escuintla, puis de remonter l'autoroute sur une trentaine de km pour bifurquer en direction de San Vicente de Pacaya.

L'option plus directe en passant par Santa Maria de Jesus est déconseillée car la piste est trop mauvaise.

C'est donc parti pour une petite heure et demie de route. Le trafic est fluide et la route presque en bon état, surtout sur l'autoroute. Ça change !

On descend dans la vallée. Le Fuego est dans les nuages. Les patchworks de cultures de montagne laissent place à la monoculture de canne à sucre dans la plaine. L'autoroute nous coûte 30,50GTQ pour 30km de route monotone avec pour seuls compagnons quelques voitures et bus qui fument.

La route monte ensuite en lacets sur Pacaya et se termine en piste.

On se pose sur le premier parking à 1815 m d'altitude (14.399548,-90.615134), point de départ de l'un des sentiers montant au volcan qui culmine à 2500m. Le bivouac y est gratuit et safe. Par contre, il faut débourser 50GTQ/pers. pour faire la balade. Un guide est fortement conseillé mais pas obligatoire. À 200GTQ le guide, on s'en passera...

On a un joli point de vue d'où on est garé, avec le volcan El Agua sur la gauche et Guatemala City qui s'illumine à la tombée de la nuit dans la vallée.

Dodo tôt pour se lever à 5h le lendemain.

Babé part en premier, tout excité de voir un volcan en activité de près. Je suis ses traces trois quarts d'heure plus tard.

Le temps est radieux. La matinée s'annonce magnifique. Coooool !

Babé assiste au lever du soleil sur les volcans Fuego, Acatenango et El Agua. Le Fuego fume déjà.

Il faut monter 2km à travers la végétation avant d'atteindre le flanc du volcan et sa première coulée de lave solidifiée.

Je vous rassure tout de suite, il n'y a pas de coulée de lave fluide et brûlante actuellement, mais les roches sont encore fumantes par endroits.

D'ailleurs, le Pacaya est encore dans la brume, contrairement à ses voisins, et il est parfois difficile de distinguer les fumerolles du brouillard...

Insolite, il y a un petit magasin de souvenirs au bord du champ de lave.

Babé passe les coulées de lave et entame ensuite l'ascension du volcan.

 

Il est tout seul. Tranquille.

Les nuages passent. Le ciel se dégage par moments, lui donnant une belle vue du paysage alentour.

Puis il arrive enfin au sommet.

 
Babé au sommet du Pacaya :
 

Enfin..., pas tout à fait au sommet. Le cratère en activité se situe un peu en contre-bas de là où il se trouve. Avec les projections de laves et les fumées toxiques, Babé préfère jouer la sécurité.

Le vent souffle dans le bon sens (du nord !), il va disfruter un bon moment les nombreuses éruptions qui l'on entend dans la vallée avec un gros "Bam".

Des paquets de lave rouge sont projetés en l'air avant de s'écraser en masses noires difformes sur les flancs du cratère.

 

Au loin, le Fuego continue de s'époumonner sur fond de ciel bleu.

Bizarrement, des sortes de guêpes s'agglutinent sur les roches. Est-ce pour manger ? Nicher ?

Enfin, il est temps de redescendre. Le soleil illumine le volcan, ce qui permet d'apprécier les différentes nuances sombres de ses coulées.

Il croise les premiers touristes qui montent à pieds ou à cheval accompagnés d'un guide.

De mon côté, je disfrute aussi ma balade.

Je devance le premier groupe de touristes qui arrive sur le parking et monte tranquillou jusqu'à la première coulée de lave.

Le Fuego, l'Acatenango et le El Agua sont magnifiques en ce début de matinée.

Je fais quelques vidéos souvenirs du Fuego qui s'époumonne en dépit du vent qui fait bouger la caméra.

 
Volcans Fuego, Acatenango et El Agua vus des flancs du volcan Pacaya :
 

L'arrivée sur la première coulée de lave est un réel plaisir. La végétation disparaît soudainement. Il n'y a plus que de la roche noire et le volcan dont le sommet apparaît de temps en temps à travers les nuages.

Les blocs disposés de façon erratique témoignent de leur refroidissement rapide. La roche est abrasive, coupante. J'ai l'impression d'être au cœur de la création de cette terre. C'est puissant dans sa pureté et sa violence. C'est beau.

On pourrait croire ces terres sombres infertiles. Pourtant, mousses et herbes se développent déjà dans les moindres interstices. Les éléments de la vie passent de la roche au végétal.

Je prends mon temps et disfrute ces paysages de toute beauté.

En arrivant au magasin de souvenirs, l'un des gars me dit de me dépêcher si je veux monter jusqu'au sommet car les guardaparques vont arriver dans une heure avec les premiers groupes de touristes. Ils peuvent me mettre une multa car en ce moment, il est interdit de s'approcher du cratère en activité.

Bah ! Il est déjà tard... et la pente est raide.

Je décide de monter jusqu'aux premières fumerolles au pied du volcan ainsi que de parcourir le champ de lave encore fumant.

 
Volcan Pacaya, ses champs de lave, ses fumerolles :
 

Les touristes arrivent et avec eux, les guides qui leur donnent des marshmallows à faire griller au-dessus des fumerolles.

Je fais ensuite un tour au Lava Store, ce magasin insolite au milieu de nulle part.

Je sympathise aussitôt avec Fernando et David, les deux gérants de ce petit magasin qui essaient de promouvoir l'artisanat local et la culture Maya en vendant des colliers et des bracelets incrustés des roches du Pacaya.

Vous pouvez découvrir ce qu'ils font sur leur site MayanRebirth ou leur page Facebook du même nom.

J'apprends, par exemple, que "merci" se dit "MATIOX" en Maya (prononcé "matioche").

L'une de leurs originalités est que l'on peut connaître son signe Maya qui dépend du jour, du mois et de l'année de sa naissance.

Je découvre ainsi que je suis du signe Q'ANIL, autrement dit du lapin. Bon, ça me décrit bien, mais...Bof. C'est pas très sexy.

Babé, par contre, est du signe I'X (prononcé "ICH"), le jaguar !

Et la description lui correspond parfaitement.

J'achète donc un bracelet de son signe ainsi qu'un joli pendentif du Ceiba, l'arbre national du Guatemala.

Je retrouve par hasard Babé sur la crête en face du champ de lave. On disfrute une dernière fois la vue du Pacaya avant de descendre ensemble jusqu'à TiNéfant.

 
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