header2.JPG

Mardi 17 octobre.

Sur les conseils de David et Fernando, nous prenons la route pour Palin, petite ville située en bord d'autoroute non loin de Pacaya. Il y a un gros arbre Ceiba sur la place (14.403932,-90.698535) qu'ils nous recommandent d'aller voir. De plus, il paraît que la ville est typiquement guatémaltèque...

Les bords de la route étant très encombrés, on se gare sur le parking du Despensa Familiar qui est gardé. Après avoir fait quelques courses, le garde nous autorise à laisser le camion une petite heure de plus le temps d'aller voir l'arbre qui est à 500 m à pieds.

Les camions et les bus enfument continuellement l'artère principale, les camions des livreurs empiètent sur la route, créant quelques bouchons. Les petites rues parallèles sont plus calmes, leurs façades colorées bien sympas. La plupart des magasins sont fermés à 8h. L'activité se concentre dans le marché couvert, autour de la place et dans les quelques rues où s'étend le marché. Encore beaucoup de couleurs, de la musique, la clochette du vendeur de glaces et des crieurs qui vendent le journal.

Oui, ce village ressemble aux nombreux autres que nous avons traversés dans le pays.

El Ceiba est l'arbre national du Guatemala. Celui-ci est en effet très gros. Vieux de 500ans environ, son houppier s'étend sur toute la place. Certaines branches ont même dû être coupées car elles tombaient sur les toits des barraques autour. Il diffuse une ombre bien agréable et raffraîchissante.

Après avoir vu El Tule près de Oaxaca au Mexique, Babé ne trouve pas la largeur du tronc de l'arbre aussi impressionnante. Il a tout de même l'œil admiratif devant l'étalement de son houppier.

 
El Ceiba à Palin, Guatemala :
 

On disfrute l'arbre en en faisant le tour.

J'achète quelques légumes au marché et on reprend la route. L'objectif aujourd'hui est de parcourir quelques km pour nous rapprocher du lago Atitlan.

Plutôt que de repayer 30,50 GTQ pour faire 30km d'autoroute, on décide de passer par la route nationale qui rejoint Escuintla.

On comprend où sont passés tous les sous... La route n'est qu'une succession de trous. Les camions, pour qui l'autoroute est trop chère, roulent et nous doublent à fond les ballons tout en zigzagant entre les cratères que TiNéfant franchit au ralenti.

La banlieue d'Escuintla est bien encombrée mais on la franchit rapidement.

On retrouve une double voie en aussi mauvais état que la petite nationale bordée de champs de canne à sucre. On est redescendus sur le plateau à environ 500m d'altitude et on le sent ! L'air est moite, chaud, pesant.

La traversée de Santa Lucia Cotzumalguapa se fait sans soucis. La route qui monte au musée est toute neuve. Elle vient d'être finie et monte directement chez Hector. Babé hésite un instant à continuer...

Allez, il se contente de rester au musée. Ça vaut mieux parce que, comme il a rajouté deux sommets supplémentaires à faire avant de sortir, on est encore loin d'arriver au Mexique.

Pourquoi est-ce qu'on s'arrête sur le parking d'un musée, me demandez-vous ?

Parce qu'il est gratuit et en plaine (bon pour les obs), deux bonnes raisons de s'arrêter.

Toute la région est couverte de canne à sucre. D'immenses Fincas privées et inaccessibles se succèdent les unes après les autres. Au début du XXème siècle, un archéologue a découvert les ruines de la civilisation Cotzumalguapa qui s'est développée après les Mayas. Ces ruines n'ont vraiment été fouillées qu'en 1950, lorsque les plantations de canne à sucre se sont implantées, rasant toutes celles de café et de chocolat ainsi que les forêts alentours.

Le propriétaire de la Finca El Baul (14.38148,-91.01684) qui nous accueille a décidé de préserver les statues qui ont été découvertes sur ses terres en créant ce musée sur sa propriété. Il accueille les visiteurs gratuitement. Une autre finca fait de même à Santa Lucia.

On est dans la saison creuse de la canne à sucre. Elle est en train de pousser. Il n'y a personne dans la finca à part les gardes et quelques employés.

Les gardes sont sympas. Ils prennent nos noms et numéros de passeports, puis nous laissent entrer en nous indiquant où nous garer.

La chaleur nous assomme. On déjeune puis on va faire un tour dans le petit musée. Les statues sont entreposées sous de grands préaux.

 

Lionel, l'un des employés, vient nous expliquer l'histoire de la découverte de la civilisation Cotzumalguapa. Je crois qu'il est heureux de rencontrer des visiteurs pendant cette période où il n'y a quasiment pas âme qui vive sur la finca.

On apprend que cette civilisation n'avait pas de grandes pyramides comme les Mayas. Leurs habitations étaient basses. Ils cultivaient le café et le chocolat et vivaient seulement dans la région autour de la ville de Santa Lucia Cotzumalguapa. Leurs sculptures ont été faites dans la roche volcanique locale, ce qui explique leur bon état de conservation.

Lionel nous renseigne bien et papote un moment avec Babé à propos des oiseaux qu'il y a sur la propriété. Babé coche le Pacific Parakeet et revoit avec plaisir le Bat Falcon.

La fin d'après-midi arrive rapidement. J'ai juste le temps de faire un gâteau avant que l'orage n'éclate. Des trombes d'eau s'abattent sur TiNéfant. Pas de fuites !

 
Laissez vos commentaires surCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.ouNotre page Facebook