Cela fait deux ans que je bassine Babé sur le fait d'aller à New York. (Doux euphémisme, il paraît... )

Enfin, quand je dis New York, j'entends Manhattan, ses tours, ses quartiers et Central Park.

Clarifions tout de suite les choses : je n'aime pas les villes. Babé non plus, d'ailleurs. On fait toujours tout pour éviter les gros centres urbains. Mais il se trouve que dans mes histoires (= les romans qui trottent dans ma tête), au moins trois d'entre elles se passent à Manhattan. Donc, il me fallait me rendre sur place pour "sentir" la ville.

Pour ce qui est de sentir, on a été servis avec les odeurs de pisse, de pollution et de nourriture qui imprégnent les rues à toute heure de la journée...

Mais bon, revenons-en à ma motivation première : sentir la ville et repérer de bons endroits pour mes romans. Et puis, quitte à visiter une ville, autant visiter New York, non ? On est aux Etats-Unis, alors autant en profiter.

Babé-mon-stoïque a suivi le mouvement. Il m'a même poussée à y aller les derniers jours car je commençais à vouloir faire l'impasse, par peur de son immensité.

Heureusement, nous y sommes allés...

Mais Manhattan, c'est grand. Il a fallu cibler les endroits à visiter.

La carte des bus de Manhattan est bien pratique car tous les lieux d'intérêt y sont représentés. Ajoutez à cela des lieux qu'on a vu dans des films ou qu'on a envie de voir et vous avez deux grosses journées de marche en perspective.

Le Walmart de Secaucus est un bon spot pour bivouaquer pas trop loin de Manhattan. Le bus 320 qui se rend sur l'île passe au bout du parking et, même si je suis un peu anxieuse à l'idée de laisser TiNéfant tout seul pendant la journée, il y a plein de caméras de surveillance et une voiture de sécurité qui patrouille en permanence.

Nous prenons donc celui de 6h20, principalement rempli par les employés et cadres qui vont travailler sur l'île. Il y a à peine 1/2 heure de trajet, qui empreinte le tunnel Lincoln, et cela coûte 4.25$/personne. Il faut avoir le change exact.

 

Nous arrivons au Port Authority Bus Terminal, grosse gare de bus où les gens pressés mangent et boivent avec une main et pianottent sur leurs smartphones de l'autre tout en marchant.

Nous sortons sur la 8ème Avenue.

C'est bruyant, agité dans tous les sens et ça sent pas bon. Surtout, il fait sombre.

La météo nous annonce une belle journée ensoleillée, mais le soleil matinal a du mal à se frayer un chemin entre les immenses buildings qui nous entourent.

On se sent petits au milieu de ces grands immeubles qui semblent se rejoindre au-dessus de nos têtes. En bas, dans la rue, les lumières des enseignes publicitaires et des véhicules agressent l'œil. Le murmure de la ville est amplifié par le bruit des moteurs, des klaxons et des sirènes. C'est comme dans les films, en live.

Pour cette première journée, nous avons décidé d'explorer le centre de Manhattan.

Nous commençons avec Time Square, juste à côté sur le 7ème Avenue.

Ici, c'est tout en très grand, très haut et lumineux. Je suis choquée par cette débauche d'énergie dépensée pour tant de futilité. Il y a tellement d'informations que je les zappe complètement, d'autant qu'il y a aussi beaucoup à voir dans la rue, les passants, vendeurs de toutes sortes, SDF, la chaussée en travaux, les bouches d'égout qui fument, les voitures, vélos, bus et camions, les flics qui font la circulation (ou pas), les gens qui parlent tout seul, au téléphone ou bidouillent leur smartphone.

 
 

Nous remontons l'avenue pour nous rendre au coin sud-ouest de Central Park. Là encore, nous levons la tête très haut afin de voir la totalité des immeubles.

On se croirait à Métropolis !
 

On y voit un peu plus clair dans le parc. Les immeubles s'éloignent tout en restant bien en vue au-dessus des arbres. Les gens courent, marchent, promènent chiens et enfants. On entend la ville. On la sent aussi. Il y a rarement du silence car il y a toujours des gens en activité ou les agents du parc qui coupent et broient les arbres. Mais c'est tout de même plus agréable que les rues.

 
 
 
Enfin un peu de calme !
 

Ensuite, nous arpentons les rues de l'Upper West Side. Je suis à la recherche de petits immeubles élégants et trouve mon bonheur dans ces rues étonnamment tranquilles.

Nous retournons manger dans Central Park en regardant jouer des retraités au tennis.

Puis, nous descendons la 5ème Avenue, avec ses musées (Gugenheim et Met), ses grands immeubles, dont l'une des tours Trump sous haute surveillance, ses églises et ses grands magasins chics.

Nous sommes en début d'après-midi et il y a beaucoup plus de monde, des touristes pour la plupart.

 
 
 
 

Vient ensuite le quartier des Nations Unies, austère avec encore plus de grands immeubles, de businessmen et businesswomen en costumes et tailleurs.

 
 

Mes pieds commencent à me faire souffrir. Je n'ai pas l'habitude de marcher aussi longtemps.

Il est possible de visiter l'immeuble des Nations Unies, mais ses gardes et l'ambiance générale guindée et sous surveillance nous font passer notre chemin. C'est sensé être l'immeuble de toutes les nations, pourtant, on ne s'y sent pas les bienvenus.

Nous remontons la 42ème Rue jusqu'à la 5ème Avenue pour entrer dans la New York Public Library.

Les bibliothèques publiques sont connues pour leur accès libre avec wifi gratuit. Celle-ci me tient à cœur car c'est un vieux bâtiment que l'on voit souvent dans des films, notamment dans "Le jour d'après". Je me pose dans la salle où les héros du film viennent chercher des livres juridiques à brûler et mets à jour le site. Babé fait le tour du bâtiment (enfin, des endroits accessibles au public) et ne trouve pas la cheminée. Ces salles sont privées.

A noter qu'on a dû ouvrir nos sacs pour y rentrer. C'est souvent le cas dans les bâtiments publics, mais c'est plus une formalité qu'une vraie fouille.

Les pieds un peu reposés, nous mangeons au MacDo puis descendons la 5ème Avenue jusqu'à l'Empire State Building.

Il est 17h30. La nuit tombe. Les immeubles s'illuminent.

Nous empruntons la 34ème Rue, encore une rue de shopping comme la 5ème Avenue, pour remonter vers Time Square.

Avec la nuit, les enseignes lumineuses éclairent l'avenue comme en plein jour. Il y a beaucoup de monde. Avec toutes ces pubs, c'en est presque suffoquant.

Me vient alors la chanson de Sting "Englishman in New York". Oh-oh, I'm an alien, I'm a legal alien...

 
 
 

Nous rentrons, assommés, vers le terminal de bus tout proche qui est bondé.

Il y a de longues files d'attente pour certains bus, heureusement pas pour le nôtre.

Nous nous rendons au Gate 213. On ne peut pas payer en cash directement au chauffeur comme ce matin. On demande l'aide d'un des employés pour retirer nos billets à la machine.

Le bus est bondé. Les hommes, pour la plupart, sont silencieux, les yeux rivés sur leurs écrans de téléphone.

Métro-boulot-dodo.

Nous, on est claqués. J'ai des ampoules aux pieds.

Nous retrouvons TiNéfant. Que c'est bon de se poser enfin sur la banquette !

Je termine cet article avec mes photos préférées, celles qui montrent des instants de la vie dans les rues de Manhattan. Aussi, quelques vidéos d'ambiances.

 
 
 
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