Nous quittons Secaucus le dimanche 20 et passons deux jours sur la route à descendre jusqu'en Caroline du Nord. Pour cela, nous empruntons l'autoroute qui passe plus à l'ouest afin d'éviter les autoroutes payantes ainsi que les grosses villes comme Baltimore et Washington DC. Forêts, champs et zones commerciales nous accompagnent. Puis, à l'approche du sud de la Virginie, la zone commence à devenir plus humide.

Babé veut se rapprocher de la mer. Nous dormons sur une Rest Area en bord d'autoroute (37.981341,-77.493311), puis sur une autre Rest Area (36.506392,-76.355267) idéalement placée en bord de la Dismal Swamp National Wild Reserve (NWR).

Les NWR ne sont généralement accessible que de jour et dans certaines parties. Celle qui s'étend au sud de la Virginie se prolonge en un State Park en Caroline du Nord. Par chance, il est gratuit et en plus, juste à côté de cette Rest Area avec WC, eau et centre d'information. Nous y passons la journée de mardi.

Bon, les Rest Area ne sont pas très tranquilles car il y a toujours quelques portes qui claquent la nuit, mais c'est un bon premier contact avec la Caroline du Nord. En plus, Babé voit 3 ours noirs en se promenant dans le State Park : une maman et son petit, et un individu seul.

Mercredi 23, nous reprenons la route pour atteindre les Outer Banks, près de 200 km de longues bandes de sable plus ou moins larges, végétalisées et urbanisées sur la côte atlantique de la Caroline du Nord.

On sent tout de suite que c'est la grosse zone balnéaire du coin avec ses hôtels, ses restaurants, surfeurs, pêcheurs et autres touristes.

Et ça se confirme avec tous les panneaux d'interdictions que l'on recontre sur la route, le plus emmerdant pour nous étant le "No Overnight Parking" sur tous les parking de la zone (Walmart, Rest Areas, Office de tourisme, plage, etc.), autant dire nos spots dodo habituels.

La Caroline du Nord est soudain moins friendly.

La zone, naturelle au départ, subit une pression foncière remarquable. C'est bien simple, il y a des constructions de résidences balnéaires, hôtels et restaurants jusqu'à la limite des zones naturelles encore protégées. Les bâtiments sont sur et dans la dune jusqu'au bord de l'eau. D'ailleurs, l'ouragan Andrew a fait pas mal de dégâts que l'on retrouve entassés en bord de route. S'installer dans ces zones-là a un prix.

Bien sûr, les touristes ne peuvent pas se cantonner à leur aire balnéaire pourrie. Ils doivent envahir les zones naturelles, c'est pourquoi il y a des panneaux indiquant là où on peut ("Day use only", "Parking", "Permit only") ou ne peut aller ("No Parking", "Area Closed to All Public", "Prohibited to go beyond this point"). Les vendeurs de panneaux doivent être milliardaires ici car il y en a un tout les 20m.

Du coup, même les zones naturelles ne sont pas friendly. . Pourtant, elle sont jolies et variées (plages de sables ou végétalisées, étangs, forêts). Mais toutes ces interdictions et obligations de faire ci et ça nous refroidissent.

Nous quittons les Banks via l'un des immenses ponts pour chercher un spot dodo plus dans les terres. Nous pensons qu'en changeant de county, on pourra trouver à bivouaquer plus facilement.

Mauvaise pioche. Nous passons plus de deux heures à longer les NWR pour rien.

"No Overnight Parking" !

Nous nous rabattons sur un multi-use area en bord de pont dans le nord des Outer Banks. (35.911882,-75.769387) C'est pas marqué "No Overnight Parking" !

Après avoir passé une nuit un peu bruyante, nous partons explorer le Pea Island NWR. C'est une réserve d'étangs qui abrite les oiseaux hivernants. Pas beaucoup de sentier pour l'observation (1/2 mile), mais c'est déjà ça et, de l'autre côté de la route, on "a le droit" d'aller sur la plage. Belle plage. C'est beau l'océan.

On est quand même franchement claqués. On a besoin de se reposer. En désespoir de cause, nous décidons de passer 4 jours au camping du PN de Cap Hatteras (35.234881,-75.534929). 20$/nuit pour seulement stationner avec WC et douche froide.

C'est excessif de notre point de vue, mais le moins cher du coin. Au moins ne sommes-nous pas emmerdés par les voisins. On doit être 5 à tout péter sur les 90 emplacements.

On dort, on tape journaux et blog. Un peu de balade aussi sur la plage déserte ou dans la forêt. Difficile tout de même d'éviter les pêcheurs...

Cap Hatteras côté touristes :
Cap Haterras côté nature :
 
 

Pour conclure cet article sur nos premiers pas de découverte des Etats-Unis, je dirais que notre avis est pour l'instant mitigé. On est parfois agacés.

Il y a des zones naturelles, certes, mais toutes les règles qui s'y appliquent et qu'on nous rabâche tout le temps nous portent sur le système. Difficile d'y bivouaquer. Quant aux villes, c'est bruyant et peu accessible.

A voir donc pour la suite. Tout le monde nous dit que c'est plus cool dans l'ouest.

En attendant, nous allons essayer d'explorer encore la zone avant de descendre sur la Floride.

 
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