Il est temps de repartir.

La météo ne nous laisse pas trop de choix. Malgré quelques plages de ciel bleu, il fait frais et pleut assez souvent. Cela ne nous empêche pas de disfruter un maximum du paysage, immense et magnifique. C'est quand même vachement grand !

Nous reprenons donc la piste cahoteuse jusqu'à Happy Valley-Goose Bay. On y voit des mammifères ! 2 écureuils et un lièvre, c'est la fête !

Puis nous retrouvons l'asphalte avec plaisir avec deux observations d'ours, toujours beaucoup trop brèves.

Impossible de spoter des aurores, il pleut.

En passant par Gagnon, Babé trouve la piste qui mène à l'ancienne mine. Il n'y a plus rien que de grands terrils et deux cratères comblés d'eau.

 
 

Babé voudrait dormir sur place, mais cet endroit est trop sinistre et... vide à mon goût. On rejoint les Monts Uapishka tout proche.

Plus tard, nous apprendrons que la mine a été abandonnée car ils n'arrivaient plus à extraire l'eau qui faisait surface à mesure qu'ils creusaient. Ils ont donc "enfoui" tous les bâtiments dans le lac. Quant à la ville, elle n'a pas été rasée comme on le pensait au départ, mais enterrée car les autorités ne voulaient pas que les indiens se l'approprient. D'où les panneaux "attention, risque d'affaissement" qu'il y a tout au long de l'unique route avec ses trottoirs !

La bruine et la pluie nous chasse le lendemain des monts Uapishka.

Les 100 km de piste qui mènent à la centrale Manic 5 sont une épreuve pour mes nerfs. Toute lisse et roulante à l'aller, elle est rendue glissante à certains endroits par les camions à cause de la pluie. Heureusement, ce ne sont que quelques petites portions où TiNéfant chasse une ou deux fois du derrière. Je laisse l'empreinte de ma main sur l'accoudoir et loue la maîtrise technique de Mon Homme qui ne s'inquiète pas le moins du monde de ce petit désagrément.

TiNéfant en ressortira tout de même bien crotté !

On arrive bien crevés à Baie-Comeau, après 3920 km de routes/pistes en 17 jours.

Quel bilan tiré de cet incursion dans le Grand Nord ?

Eh bien, c'était coooool !

Certes la route est fatiguante, mais elle nous a permis de nous éloigner de la civilisation et de nous plonger dans cette immense et magnifique forêt (je sais, je me répète, mais je ne peux pas la décrire autrement) ponctuée de lacs et de tourbières.

On en ressort avec un sentiment de plénitude.

Pour ma part, je suis aussi heureuse de m'être reconnectée à mes histoires, qui m'accompagnent maintenant chaque jour en pensées.

Pourquoi être revenus sur vos pas ? Vous auriez pu traverser vers Terre-Neuve qui est magnifique, paraît-il.

Oui, nous aurions pu. Et ça nous a traversé l'esprit.

Mais Terre-neuve est une île immense et il nous aurait fallu deux mois pour l'explorer. Nous préférons retourner au Québec et découvrir la Gaspésie, ce que nous avions initialement prévu de faire.

Comme aime à le dire Mon Babé : "On aurait dû arriver en mai."

On fait ce que l'on peut.

Je suis heureuse de tout ce que l'on a déjà découvert jusqu'ici et, d'après ce que je vois, lui-aussi.

 
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