Samedi 06 octobre.

On se rend au Visitor Center tout proche de bon matin. D'après la météo, aujourd'hui est la seule journée ensoleillée avant l'arrivée de la neige, alors on veut en profiter.

Babé part faire le Castle Trail, chouette balade, un peu trop courte à son goût (seulement 10km ! ), au milieu des roches sédimentaires érodées.

 

J'attends l'ouverture du visitor center pour demander s'il y a des endroits gratuits alentours où on peut bivouaquer.

C'est souvent à pile ou face dans les visitors centers, mais je tombe sur une jeune ranger qui m'offre aussitôt plusieurs possibilités.

Je fais le tour de l'expo et en ressort consternée.

Tous ces paysages que l'on traverse depuis notre retour aux USA foisonnaient de vie avant l'arrivée des colons. Je ne dis pas que les indiens étaient des anges, mais ils impactaient leur environnement dans une bien moindre mesure.

Imaginez plus de 50 millions de bisons, des pronghorns, des cerfs, des loups, des prairies dogs et même... un grizzly des prairies aujourd'hui disparu !!!

Je ressors de cette expo complètement bouleversée, attérée (comme à chaque fois que je découvre l'histoire des zones naturelles dans ce pays. Cf les Redwoods ou les Sequoias) par la stupidité de l'être humain et de l'européen.

Le continent américain abritait une immense biodiversité que les colons ont mis seulement quelques décennies à décimer.

L'arrivée des européens a été une plaie pour ce continent. Avec leurs croyances et leurs préjugés, ils ont fait disparaître la plupart des espèces natives, tout ça pour implanter un mode de culture productiviste destructeur pour l'environnement.

Affligeant.

En observant le paysage devant moi, je le trouve beau. Mais en étant honnête avec moi-même, je le trouve VIDE. car emputé de sa partie vivante. Seule sa partie minérale subsiste et je perçois un manque trop grand pour me laisser indifférente.

Au retour de Babé, nous prenons la route en sens inverse afin de découvrir les badlands "d'aujourd'hui" sous le soleil.

Arrêt au Fossile Exhibit Trail pour en apprendre un peu plus sur la stratification des roches.

Puis je fais une petite balade alentour pendant que Babé tape son journal au camion.

En début d'après-midi, on continue la route.

On disfrute les quelques chiens de prairies qui peuplent encore ces terres.

 
Chiens de prairies aux Badlands :
 

On termine la route...

... et on se pose sur une "Motorized Area" au sud du parc recommandée par la ranger du visitor center. Comme son nom l'indique, c'est une aire récréative pour véhicules motorisés, donc on a droit à des 4x4 et des quads le reste de la journée.

On s'est garé à l'entrée car c'est une sorte de salar qui, aux vues des traces, peut vite devenir gadoueux. Mais c'est un coin gratuit qui s'avère plutôt calme à la tombée de la nuit.

Au final, on ne passera que cette journée dans le parc national des Badlands. C'est dommage, car il y a pas mal de sentiers à faire et d'autres parties à explorer, mais on est contents d'avoir fait ce petit bout. C'était encore un des rêves de gosses de Babé qui se concrétise et on est bien contents de l'avoir vu sous le soleil.

Mais le temps file et les autres parcs sont encore loins. Demain, il faut reprendre la route.

 
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