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"Au fil du voyage" a été réalisé par Lise Coulaud-Dutheil à l'aide d'un fond de carte provenant du site https://mapchart.net/ en conformité avec la license d'utilisation de ce site et de la license Creative Commons Attribution-ShareAlike 4.0 International License (version française de cette license ici : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr) à laquel elle est soumise.
"Au fil du voyage" est sous license Creative Commons Attribution-ShareAlike 4.0 International License (version française de cette license ici : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr)

Mardi 28 février, nous quittons Cuatrociénegas au petit matin pour nous rendre à Viesca, un autre Pueblo Magico de l'état de Coahuila. Situé encore dans le désert, c'est une nouvelle occasion de disfruter ces paysages.

La route passe à travers des sierras et des plateaux désertiques. Parfois, des champs hyper-irrigués sont aménagés en bord de route, contraste garanti avec les cactus et zones lagunaires, en eau ou sèches, qui constituent le paysage normal.

On arrive à Viesca en début d'après-midi.

C'est un village tout en longueur. Subventionné par l'état, son centre est à nouveau un plaisir pour les yeux avec de belles couleurs sur les façades qui contrastent avec le reste du pueblo, plus ordinaire avec des façades ternes et craquelées. Ce ne sont tout de même que des couleurs de façade. L'intérieur des bâtiments est parfois vétuste. Tous les pueblos, et pas seulement certains, auraient besoin d'un sérieux coup de main de la part de l'Etat pour améliorer leurs infrastructures et favoriser le développement.

Comme d'habitude, les petites camionnettes de livraison approvisionnent les épiceries en chips, sodas, gâteaux secs et pains Bimbo.

Lorsque la température redescend en fin d'après-midi, les gens se rassemblent dans les rues pour discuter. Il y a quelques terres agricoles tout autour, mais cela sembe partir à l'abandon.

Il y aurait pas mal de choses à visiter, musée, églises, vieille usine de sel (pas notre truc) et des balades à faire dans la montagne. Malheureusement, Babé tombe malade, petit rhume dû à un courant d'air plus froid la nuit. Il ne fera qu'une petite balade.

On se pose donc au Parque Recreativo (25.320079,-102.81634), gratuit et sécure (il y a un gardien et la police passe souvent) pour se reposer et comater les après-midi (il fait près de 40°C !!!). La piscine n'est pas en eau parce qu'il ne fait pas assez chaud ! . Les villageois viennent tout de même y faire quelques exercices et boire une bière en compagnie du "Petit Bonhonne en Mousse" version mexicaine.

Balade de Babé dans la plaine :

Jeudi 02 mars, nous choisissons le seul jour nuageux pour aller voir les dunes de Bilbao (25.426235,-102.89429) , une quizaine de km avant Viesca.

Bon, ce n'est pas le Sahara, mais ce petit système dunaire en plein milieu de la plaine désertique est joli à voir.

C'est 10pesos/pers. Après que les ouvriers soient partis, on reste seuls au milieux des pallapas à l'abandon. Bien sûr, le dueño n'arrive que le lendemain. On ne paie que les deux jours soit 40pesos (2euros).

Le vent fait s'envoler le sable et les buissons secs.

On a l'impression d'être dans un Western. Alors, on se met à filmer.

Ambiance Western aux Dunas de Bilbao :
 

Euh, bon, je crois qu'on va laisser les Western à Sergio Léone...

Mais au moins, on s'est payé une bonne tranche de fou-rire !

Western - Making off :
 
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Vendredi 03 mars, nous prenons la route en direction du sud.

Passer la grosse ville de Torréon nous prend presque 1h (Babé n'a pas voulu prendre l'autoroute). C'est une expérience en soit car c'est une ville compacte où magasins américains et mexicains sont collés les uns aux autres. Nous restons sur les grosses avenues. Les signalisations ne sont pas claires et les mexicains roulent un peu n'importe comment. Avec les falaises calcaires qui entourent la ville, on a l'impression d'être à Marseille !

J'aurais bien pris des photos mais j'étais trop occupée à suivre la route sur Maps.me et la corriger en fonction de l'itinéraire prédéfini. Ce logiciel a parfois tendance à nous faire prendre des détours et l'inverse de voies à sens unique.

Nous entrons dans l'état de Durango et continuons sur la route nationale, plutôt que sur l'autoroute. Le paysage désertique change. Il perd de ses cactus pour de la savane arborée. Les champs irrigués continuent de border la route. Gros et petits exploitants se côtoient.

Encore beaucoup de topes dans les villes et les villages. Il y en a même sur la route en plein virage !

Arrêt courses à Gadalupe Victoria.

Le temps est maussade et vire aux averses orageuses dans l'après-midi.

Avec le vent, on assiste à une belle érosion éolienne des champs ! Et il ne manquait plus que les vaches sur la route !

Nous entrons dans l'état de Zacatecas et arrivons au Parque Nacional Sierra de Órganos sous la pluie (23.788377,-103.808).

 

C'est 40pesos/pers pour y camper (on ne paie pas les 20pesos/pers d'entrée si on campe). On est tout seul et c'est bien cool !

L'humidité fait ressortir les senteurs de la végétation. On se croirait en Corse !

Par contre, côté paysage, c'est totalement différent. La sierra aux collines arrondies s'interrompt brusquement. Les roches se dévoilent et se parent de rouge. L'érosion forme des cheminées accolées les unes aux autres. Des blocs s'arrondissent ou se détachent. On est sous le charme !

Le temps nuageux s'éclaircit par quelques jours. La température est beaucoup plus raisonnable (de 10°C le matin à environ 25°C l'après-midi).Il y a quelques sentiers à faire. Pas de moustiques ni de mouches. On décide de rester quelques jours.

On n'est pas gênés par les voisins. Quelques ânes sympathiques broutent la savane. Il y a aussi des milicos et la policia estatal qui viennent faire une pause dans la journée.

On disfrute. Balades (à chaque coin de sentier, le paysage change ). Repos. Un peu d'ordi.

Autour de la Sierra, ses occupants et ses visiteurs :
La Sierra de Órganos :
 
 
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Mardi 08 mars. Nous pensions partir aujourd'hui, mais passons plus de temps que prévu à Sombrerete à faire des courses et du Nenet.

Les cyber n'ouvrent pas avant 10-11h. Je passe une bonne partie de la journée dans un petit resto au bon wifi. Au menu : milanese de birria (une fine tranche de bœuf (je crois) panée) accompagné de quelques frites, une purée de haricots et de la salade. Pas mauvais du tout pour 80pesos/4euros. Bon, j'ai laissé la sauce épicée sur le côté car sinon c'était débouchage garanti des voies respiratoires, des artères et des boyaux.

Babé préfère rester au camion à manger des pâtes. Il y avait bien un resto de pollo (poulet), mais ils n'ont pas voulu me communiquer leur wifi...

Pas facile de circuler dans Sombrerete, ses rues sont étroites. C'est une chouettes petite ville avec pleins de petites boutiques. J'y ai appris que le Mexique a 1200 sortes de bières différentes. Il y en a une locale. Il y a aussi plein d'églises (Templo) qui raviraient certains de nos amis voyageurs.

Nous repassons donc la nuit au Parque Nacional Sierra de Organos.

Mercredi 09, nous passons la journée sur la route avec pour objectif de rallier le Parque Nacional de Potosi dans l'état du même nom.

Pas mal de champs, de belles montagnes, de l'autoroute (gratuite !) et des topes dans les villes que l'on ne peut pas éviter. On a fait l'erreur de prendre une déviation payante à un moment, on fera tout pour ne pas recommencer. 70pesos/3.5euros pour seulement 10km, c'est vraiment abuser !

Heureusement, on arrive à trouver des rocades non payantes pour passer les grosses villes de Zacatecas et de San Luis Potosi.

On passe une jolie sierra en milieu d'après-midi, toute en virages serrés et belles montagnes.

Si on avait su, on s'y serait arrêtés comme on était tenté de le faire, car on n'a jamais trouvé le Parc Nacional de Potosi. Il est bien indiqué sur les cartes, une info touristique sur Nenet nous dit que l'entrée se situe au km 98 de la ruta 70. Eh bien, RIEN ! Le parc n'existe pas. Les locaux ne sont même pas au courant de son existence. Vraiment bizarre !

La chaleur nous assomme. On prend une piste pensant qu'elle mènera au parc et nous amène sur un hameau. L'un de ses habitants nous autorise à dormir à côté de chez lui. (21.869835,-99.673781)

 
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Nuit passable à cause des pluies d'orages et des chiens qui aboient.

Le temps est toujours à la pluie. Nous décollons tôt et décidons de faire la vallée qui sépare Rayón et Arroyo Seco.

La route est pleine de nids de poule par endroit. Heureusement, le temps se dégage et on disfrute de jolies collines.

Le soleil commence à sérieusement cogner dans l'après-midi (32°C). On entre dans l'état de Querétero et se pose à l'Area Recreativa Ayutla (21.396742,-99.582241) à la confluence de deux rivières et sous un pont. C'est un spot I-Overlander. Les eaux turquoises donnent envie de se baigner, mais je suis trop plongée dans la relecture de mon second roman pour faire quoi que ce soit, même pas pour prendre des photos. Babé trouve le courage d'aller un peu se balader puis se met à comater comme moi.

Nous passons une nuit encore moyenne avec cette fois-ci de la musique et le bruit du pont. On devait payer 50pesos mais c'est finalement gratuit.

Le lendemain, nous trouvons une lavanderia à Jalpan (18pesos/kg). En attendant 15h que le linge soit prêt, Babé part faire un tour de ce nouveau Pueblo Magico.

Je continue à lire. Un peu de courses et nous prenons la direction de la montagne en parcourant la route qui va de Jalpan en direction de Querétero.

C'est que nous sommes en plein dans la Reserva de la Biosfera Sierra Gorda, un bon endroit pour spoter pour Babé, avec aussi plein de Misiones pour ceux qui aiment ça.

La route grimpe. Nous apprécions de retrouver un peu de fraîcheur après les plus de 30°C de Jalpan. On enchaîne les lacets. La sierra est pleine de sommets auquels s'accrochent les maisons. La végétation est assez dense, même si on voit bien qu'elle a été sérieusement exploitée. Les villageois arrivent à défricher quelques parcelles sur les pentes abruptes. Malgré les nuages qui s'amoncellent en orages, on apprécie ce paysage de vallées encaissées et de villages perchés.

À droite et à gauche, plusieurs pistes partent soit dans la vallée soit dans la montagne. Babé choisit celle qui part à la Cascada El Chuveje. Elle est est étroite et sacrément pentue, mais praticable. On se pose à mi-chemin près de la rivière. (21.171555,-99.557226).

Babé fait le reste du chemin à pieds pour trouver que l'entrée de la cascade s'avère payante (30pesos) . Je disfrute près de la rivière en savourant sa fraîcheur et les derniers rayons du soleil avant l'orage.

Babé rentre juste avant le déluge.

Dodo réparateur malgré la pluie.

Lendemain pluvieux. On est réveillés une heure en avance par le Samsung. Apparemment on aurait changé d'heure...

On parcoure la route pour repérer des spots obs. On ne trouvera jamais une piste qui devait partir dans la montagne. Décidément !

On se pose au-dessus de Piñal de Amoles dans le Campo Santo Viejo (21.131168,-99.62992), une sorte de parque recreativo en bord de route. Malheureusement pour nous, on a encore droit à de la musique locale à fond les ballons (trompettes des années 70 puis romantique des années 80. Chouette !) de minuit à une heure du matin juste à côté du camion.

Les trois fêtards sont obligés de crier pour s'entendre parler. Ça picole de la bière.

Décidément, je ne comprends pas pourquoi les gens aiment faire ça !

Il paraît que c'est convivial...

Lundi 13 mars. Levés tôt la tête dans le pâté. On monte jusqu'au petit pueblo de La Cañada. Le temps est superbe. Babé part faire une longue balade jusqu'au mirador Cuatro Palos. Je commence enfin à traiter les photos des oiseaux. Je n'ai qu'un mois de retard !

Malgré notre mauvaise nuit d'hier, je préfère dormir à nouveau au Campo Santo Viejo. Babé aurait voulu nous faire dormir au col, juste au bord de la route.

Je garde espoir qu'un lundi soir ce sera moins bruyant...

La musique est finalement beaucoup plus faible et ne dure que jusqu'à 23h. Mais ce sont les camions avec leur freins moteur qui nous réveillent toute la nuit.

Nous passons la journée de mardi en bord au bord de la piste allant jusqu'au Puente de Dios. On n'a pas pu aller jusqu'au bout car, après une reconnaissance à pieds, Babé a trouvé qu'elle serait difficelement praticable avec TiNéfant. Beau temps, tranquillité, douceur. On disfrute !

On prends quelques photos en route. Avec tout ces sommets bien plissés, il y a de petites exploitations d'ardoises (à la main, bien sûr) !

Le soir, on se rend au spot dodo près de la rivière de Chuveje. Nuit encore passable à cause de la pluie.

 
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Pas très bien dormi à cause de la pluie.

Nous quittons notre coin de rivière de bonne heure afin de faire un peu de route. Nous comptons en effet rejoindre Tlanchinol, à deux cents kilomètres environ dans l'état d'Hidalgo, car il y un bon spot obs là-bas.

Mais c'est sans compter les virages, les courses à faire qui prennent vite plus d'une heure, et les jolies montagnes à regarder. On redescend légèrement en altitude pour se retrouver dans une forêt plus luxuriante. On revient dans la forêt tropicale dense, avec ses fougères, ses plantes qui débordent sur la route, les plantations de bananiers et... de café.

À midi, nous n'avons fait qu'une centaine de km.

Nous nous trouvons à Xilitla, dans l'état de San Luis Potosi.

Fatigué par le manque de sommeil, Babé décide de se poser à Las Pozas, un spot obs que j'avais noté qui se situe juste au-dessus de Xilitla.

Je pensais qu'il s'agissait d'un bout de forêt naturelle préservée. C'est en fait un site touristique perdu dans la forêt.

Un gars, un écossais je crois, y a construit des bâtiments super, quoi ?, mordernes, tendances, révolutionnaires ? qui commencent à être envahis par la végétation. Bref, il faut payer pour les voir et c'est pareil pour les pozas (les piscines naturelles) plus bas sur la rivière.

On se pose sur le parking (21.397086,-98.996101), qui n'est que le bord de la piste, pour 40 pesos et on se repose.

Comme c'est un joli bout de forêt tout de même, Babé part se balader le long de la piste. Il y voit l'arbre le plus chargé en nids d'Oropendola qu'il a jamais vu !

Euh, c'est quoi des Oropendola ? Eh bien des sortes de corneilles noires avec des teintes vertes et jaunes. Vous sauriez ce que c'est si j'avais traité les photos, mais... c'est toujours pas fait.

Il faudra vous contenter de l'oiseau flou en bas de la première photo.

Je tente de faire du Nenet dans deux restos mais les réseaux sont justes bons à consulter les mails et faire quelques recherches. Impossible de me connecter à FileZilla pour transférer les photos et mettre le site à jour. Quand ça veut pas, ça veut pas...

 
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Jeudi 16 mars. Encore moyennement dormi. Même si le coin est tranquille, la piste est passante.

On décolle tranquillou vers 9h. On n'a plus que 80 km à faire.

La route descend dans la vallée. On fait le plein d'eau dans une agua purificada juste au bord de la route (21.321984,-98.813577), 10pesos les 20L. Les villages se succèdent. Il y a plus de champs et de plantations d'orangers.

Pollo asado à midi et on reprend la route pour entrer dans l'état d'Hidalgo.

Babé se demande encore comment j'ai pu faire pour prendre une photo floue en mode rapide. Mais on voit bien que c'est la "Tierra de Tabajo" (la terre du travail), ce que l'on constate aussitôt car il y a beaucoup plus de champs et d'élevages.

Pour nous, c'est plutôt la "Tierra de topes" !

Apparemment, ils aiment tellement travailler qu'ils ont pas pu s'empêcher d'en foutre partout. Et quand je dis partout, c'est tous les 10m dans les villages et à chaque intersection ! On fait du 25km/h !

Autant dire que Babé est ravi quand je lui annonce qu'on fait un petit détour de 20km par Huejutla de Reyes pour retirer de l'argent ! Car en plus des topes, il doit conduire dans des rues étroites et pleines de circulation.

Il se débrouille comme un chef, comme d'habitude !

Au passage, on a vu où finissaient les arbres des forêts : dans des chaises !

Les boutiques se succèdent tout le long de la route de Huejutla. On se demande comme ils peuvent tout vendre. Et puis, tout ce bois foutu en l'air !

Au sortir de la ville, on attaque l'ascension de la sierra sur une route toute neuve encore remplie de topes. Heureusement, le paysage de montagnes verdoyantes nous redonne un peu de baume au cœur.

Tlanchinol est à près de 1600m d'altitude et plus on s'en rapproche, plus ça grimpe, plus la végétation se densifie avec de belles fougères arborescentes.

 

Le départ de piste à spoter les piafs n'est plus indiqué. C'était trop beau !

Il est 16h. On est crevés.

Hors de question de dormir directement en bord de route, je nous arrête donc sur un parador (un relais routier) (21.016517,-98.649414) qui est 'légèrement' en retrait.

C'est moi qui m'y colle pour aller demander la permission d'y dormir la nuit. Il y a trois gros chiens types bergers allemands dont un gros mâle qui me suit tout du long jusqu'au comedor.

Alors qu'il était calme jusque-là, son regard tourne soudain waco et il se jette sur moi tous crocs dehors. Je hurle et l'évite comme je peux mais le salaud arrive à me chopper à la hanche.

Heureusement, il en reste là. Mais j'ai bien vu ma dernière heure arrivée !

Je rentre toute tremblante dans le comedor et fonds en larmes. La gérante est vraiment désolée. À son regard, j'ai bien l'impression que ce n'est pas la première fois que ça arrive.

Bon, j'ai vraiment eu plus de peur que de mal car il m'a mordu dans le gras de la hanche. C'est douloureux, mais il ne m'a que pincé avec une légère égratignure de dent. Saleté !

Je désinfecte tout ça avec de l'alcool à 70° et de l'huile essentielle de lavande. Je ne ressors plus du camion.

On passe bien sûr une mauvaise nuit entre aboiements de chiens et camions qui arrivent et démarrent.

Pas trop de spots où dormir en ville. Je décide de demander à un hôtel si on peut dormir sur son parking. Coup de bol (ça change !), l'hôtel Los Temazcales (20.986023,-98.665667) est en fait un grand terrain herbeux aménagé de cabañas. Son proprio, Salomon, est très chaleureux et nous invite à rester pour 100pesos la nuit. Je trouve que c'est un peu cher, mais au moins l'endroit est tranquille et il y a même un wifi qui passe moyennement.

On s'en sert donc comme spot dodo et repos, et Babé passe les jours suivants à spoter le long de deux sentiers plus haut dans la montagne en bord de route. Il fait dix coches !

Pour les birders, on pense que l'entrée du "Lontla trail" se situe entre les km 68 et 69 sur la gauche. Il y a un panneau bleue "El Temazate" à l'entrée. Le second sentier se situe juste après le km 69 dans le virage sur la gauche.

Ils traversent un joli patch de forêt tropicale encore un peu préservée. Ça descend sec et remonte tout autant. En bas, plus de forêt mais des champs. C'est quand même très joli, d'autant que l'on est perché en haut de la montagne.

Et puis, il y a de bien belles fougères arborescentes.

Même si je n'ai qu'une égratignure et que le chien n'a pas l'air d'avoir la rage, je vais tout de même voir un médecin. L'un des employés de d'hôtel m'emmène voir le docteur Roberto Bautista Gamero dont le cabinet est fermé. En fait, tous les cabinets médicaux se trouvent être fermés en ce samedi après-midi. Il semble que ce soit leur jour de congé car les cabinets ouvrent de 8h à 22h du dimanche au vendredi.

Je m'y rends donc le dimanche matin.

Il y a du monde à 9h et j'attends une heure. Les gens me jettent des regards curieux et parfois amusés. Il faut dire que je suis la seule visage pale et que je les dépasse tous d'une à deux têtes.

Il y a des enfants qui toussent, des femmes enceintes et des viellards mourants. Certains ont l'air très pauvres et, même si la consultation ne coûte que 100pesos/5euros, je pense que ça doit être une dépense énorme pour eux d'autant qu'il y a aussi le prix des médicaments à rajouter.

Vue la petite égratignure et qu'il s'agit d'un chien domestique somme toute juste agressif, le docteur décide qu'il n'est pas nécessaire de me faire un vaccin anti-rabique. Il me prescrit de l'eau oxygénée pour la nettoyer (35pesos) et des antibios que je vais refuser car ils contiennent de la pénicilline.

C'est jour de marché, les rues sont pleines de monde et de vendeurs. Babé part faire 'quelques' clichés du village.

 

Comme j'ai un petit accès régulier à Nenet, j'en profite pour mettre le site à jour et faire des recherches pour nos prochains spots obs et dodo.

On en profite aussi pour faire une petite lessive à la lavanderia (20.987975,-98.66225) pour 11pesos le kg.

Ces journées de calme et de repos font du bien.

Côté temps, on a parfois la tête dans les nuages, mais il fait globalement beau. En plus, il fait bon. Entre 15 et 25°C.

 
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Babé tient à ce que j'ajoute deux photos sur Tlanchinol.

Ce jeune chien qui s'amuse avec un seau.

Et celle du cimetière à côté de l'hôtel...

 
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Enfin

Voici quelques animaux parmi tous ceux que nous avons rencontrés dans le nord-est du Mexique.

Ce pays est vraiment extraodinaire car en quelques centaines de km on peut passer du désert à la forêt tropicale.

Ainsi, on peut voir des iguanes dans la plaine à canne à sucre de El Naranjo, une marmotte dans les montagnes de Cumbres de Monterrey, des tortues dans les pozas du désert de Cuatrociénegas et des coatis dans les arbres près de Gomez Farias.

Les forêts tropicales autour de El Naranjo et de Gomez Farias sont riches en biodiversité.

On aurait aimé voir plus de mammifères mais ils sont majoritairement nocturnes et nous non.

On disfrute donc des papillons aux couleurs multiples et des oiseaux, bien sûr, tous aussi colorés.

Qui dit forêt tropicale dit forêt dense et pas beaucoup de lumière. Certaines photos ont donc surtout été prises pour le souvenir du piou-piou en question.

 
 

Plus au nord, on trouve les forêts de pins de Cumbres de Monterrey et le désert de Cuatrociénégas avec encore quelques pioux-pioux.

 
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Mercredi 22 mars. Nous nous levons la tête entre les nuages et prenons la route en direction du Parque Nacional El Chico, toujours dans l'état d'Hidalgo.

On n'a que 150km à faire, alors on prend notre temps, faisant un bon 40km/h.

La route tourne (on est toujours en montagne), les topes sont moins nombreux, on disfrute le paysage des pâturages qui ont grignoté la forêt tropicale.

Passée une vallée, le temps s'éclaircit pour laisser place à un magnifique ciel bleu.

Il y a de nombreux villages qui sont parfois communautaires.

Au détour d'un col, la forêt humide s'estompe. Nous traversons une forêt sèche de pins. À mesure que nous descendons dans une nouvelle vallée, nous retrouvons avec plaisir des cactus.

C'est ça le Mexique. En moins de 100km, on passe d'un milieu humide à sec. Le fond des vallées restent verts alors que les pentes deviennent arides.

La file de voitures s'allonge derrière nous car Babé utilise le frein moteur en descente.

Encore et toujours des chapelles sur le bord de la route. Et que dire des vielles cox qui tournent encore !

Notre arrêt courses à Zacualtipan se termine avec un échauffement de TiNéfant . Le supermarché Bodega Aurrera se trouve en plein centre ville et les rues sont étroites. Une mauvaise direction de ma part et Babé se retrouve à faire marche arrière en pleine côte. TiNéfant se met à sentir le cramé. On se gare rapidement et je fais le reste du chemin à pieds.

Note to self : pour s'éviter de pareilles frayeurs et le gronchonnement de Babé à l'avenir, mieux vaut se garer rapidement et faire le reste à pieds.

Pourquoi s'embêter à aller dans ce supermarché alors qu'il y a plein de petites épiceries sur le bord de la route ?

Parce que c'est là qu'on trouve notre beurre et le café de Babé. Filiale de Walmart, les denrées y sont à un prix correct. En plus, ils ont des pâtisseries pas chères (entre 4 et 6pesos l'unité) et pas trop mauvaises. Donc, pour faire les pleins entre deux spots obs, c'est un bon compromis.

Petite angoisse : nous n'avons pas trouvé de magasin d'agua purificada en ville.

Nous poussons jusqu'à la dernière grosse-petite-ville avant le parc et nous résignons déjà à acheter des garafons à 30pesos les 20L dans une épicerie quand, coup de bol, il y a une petite tienda d'agua purificada juste à côté (20.280693,-98.65965). 14pesos/20L. On fait le plein du réservoir et de notre garafon d'eau à boire.

La route remonte ensuite dans la montagne. Des sapins apparaissent. Les villages qui exploitaient des mines d'argent sont transformés en Pueblos Magicos.

Le Parque Nacional El Chico se trouve vers 3000m d'altitude. Il préserve une des dernières forêts de sapins (Abies religiosa) du pays. C'est que le sapin, c'est bon pour la construction et celui-ci peut pousser jusqu'à 40m de hauteur. Alors, les forêts ont plutôt été massacrées, euh... "fortement exploitées".

Pour nous, c'est un plaisir de découvrir cette magnifique forêt. On tombe aussitôt sous le charme.

Bon, l'endroit est hyper touristique à cause certainement de la proximité de la grosse ville du coin, Pachuca. Et Mexico City n'est qu'à 150km. Il y a plein d'areas recreativas et de parcs d'aventures de part et d'autre de la route. Mais après un petit arrêt au Centro de Visitantes, on déniche notre petit coin tranquille où l'on va se poser pour quelques jours : le Campamento Conejos (20.198612,-98.703623).

On y accède par une piste étroite et cahotique, néanmoins suffisamment large pour TiNéfant. Il se situe sur un côté du parc avec un sentier qui passe juste à côté. C'est le seul campamento du parc qui soit relativement plat et ouvert. C'est un peu cher (33pesos d'entrée/personne + 110pesos pour camper, soit 176pesos/9euros/jour), mais c'est super tranquille (sauf le weekend, mais ça, c'est partout pareil au Mexique les samedis et dimanches).

WC sec, un robinet d'eau, du silence, une belle forêt. Notre définition du bonheur !

C'est tout de même bizarre. On est à 2950m d'altitude et on n'a même pas senti de gêne respiratoire.

Pour moi un peu si, mais c'est à cause d'une allergie que j'ai choppée en passant dans les cactus. Problème résolu au bout de deux jours grâce à de l'huile essentielle de Niaouli, hyper efficace dans mon cas. Un petit peu de chaque côté du nez 4 fois par jour et c'est réglé !

L'avantage d'être aussi haut, c'est que je me fais un 3000 les doigts dans le nez !

Hi-hi !

Il y a plein de Peñas, des monticules rocheux, dans la forêt. Trop facile !

La prochaine fois, je me fais un 4000 !

Babé fait bien sûr tous les "petits" sommets du coin ainsi que de grandes balades sur pistes et sentiers de la forêt, à pieds ou à vélo.

Elle est vraiment jolie cette forêt.

Je passe un peu trop de temps à mon goût sur l'ordi mais il fallait que je finisse par traiter les photos d'animaux ! Et puis, j'ai quelques mises à jour à faire dans la classification des oiseaux du site.

Je pense beaucoup à mes histoires. Le coin est propice à la détente et à la reflexion. Une bonne énergie pour "Qi Gonguer" tous les jours.

Babé s'obstine à chercher un oiseau qu'il ne trouve pas.

Bah ! Il devrait le voir un peu plus bas...

Il revient avec de superbes photos.

On commence par la forêt de sapins avec les Peñas.

 

Ensuite, quelques villages alentours...

...Pour finir par des fleurs. C'est bizarre, les épyphites ont la tête en bas et les joubarbes poussent sur des arbres. Le monde à l'envers !

 
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Mercredi 29 mars. Nous le passons à Pachuca, énorme ville située dans une cuvette.

Heureusement, le Bodega Aurrera (20.11349,-98.745328) que j'ai repéré se situe au début de la ville. Il fait partie d'une place commerciale "Plaza Bella" où l'on trouve tout ce dont on a besoin : laverie (20.114126,-98.745923) et Nenet.

Grosse journée courses-lessive-internet...

Du coup, on décide de passer un jour supplémentaire au campamento Conejos pour se remettre de cette journée épuisante.

Babé en profite pour aller visiter le Pueblo Magico Mineral del Chico.

Je disfrute en pensant à mes histoires.

Babé nous prend cette jolie photo d'une pub pour le lait Lala.

On pensait que les scénaristes du film "Idiocracy" avaient inventé les électrolites, mais en fait, ils existent vraiment !

On en avait déjà vu aux U.S.A. Ils semblent se généraliser dans toutes les boissons. Désespérant !

Espérons qu'ils ne rendent pas aussi débile que dans le film...

 
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