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Vendredi 01 décembre.

On disfrute une dernière journée au centro turistico d'Angahuan.

Dans l'après-midi, on traverse le village sans détours cette fois. Le marché est encore animé. Il y a des décorations sur l'église. Ça sent bon la fête, c'est pas plus mal qu'on parte.

On retourne sur la route principale à 40 minutes de là, au-dessus de Uruapan, pour se poser sur une Pemex (19.496489,-102.07069).

Demain est une grosse journée de route pour rejoindre le Nevado de Colima et on veut être directement sur la route du départ.

En fait, Maps.me nous faisait passer par des routes blanches bien plus directes. Toutefois, après nos souvenirs plutôt négatifs des routes blanches du Guatemala, on préfère jouer la sécurité et passer par des routes nationales, ce qui nous rallonge tout de même le trajet de 100km.

Dodo pas trop bruyant, mais douloureux pour moi.

Que je me tourne dans un sens ou dans un autre, ma mâchoire inférieure droite me lance constamment. Du paracétamol ne fait qu'apaiser momentanément la douleur.

Samedi 02 décembre.

Lever efficace pour prendre la route à 6h. Difficile de manger du côté droit. J'effleure à peine le dessus de ma molaire qu'une violente douleur me vrille la mâchoire.

Je ne me souviens que très vaguement du trajet jusqu'à Ciudad Guzmán. Beaucoup de cultures de maïs ou de canne à sucre en fonction de l'altitude, une jolie sierra avec des virages. On entre dans l'état de Jalisco.

On arrive vers midi.

Mon humeur est plutôt ombrageuse. Babé-mon-plus-gentil va faire quelques courses car on n'a plus grand-chose à manger.

N'ayant plus beaucoup de paracétamol, je vais en racheter dans la pharmacie d'à côté et en profite pour demander s'il y a des dentistes dans le coin.

Les indications sont vagues, mais j'arrive à trouver un cabinet de plusieurs dentistes... fermé.

En demandant à côté, on m'indique un cabinet ouvert quelques mètres plus loin.

Un patient attend. Je sonne. Je ne sais pas du tout comment ça se passe ici.

Pas de secrétaire, ni d'assistante. C'est le dentiste qui me reçoit. Il travaille en couple avec sa femme qui s'occupe d'une patiente dans le box d'à côté, dans un cabinet équipé du minimum (chaise, outils de torture, radiographie). C'est déjà rassurant.

Il a quelques minutes de libres avant son prochain patient et accepte de m'ausculter tout de suite.

Pas de radio, une simple pression sur la dent et mon gros "Ah !" de douleur pose le verdict : Ododoncia.

Odo-quoi ?

La douleur n'arrange rien à mes capacités de comprendre ce qu'il dit et le dico est resté dans le camion.

Après 5 minutes, je finis par comprendre qu'il ne peut pas opérer la dent sans qu'elle soit dévitalisée.

Dévitalisée ???

Un peu extrême. Non ???

Mais bon, vu la douleur qui irradie dans ma mâchoire, je ne suis pas contre. De toute façon, cette dent me fait des misères depuis quelques années...

Le dentiste ne peut pas faire la dévitalisation. Je dois voir un de ses collègues qu'il appelle aussitôt. Et puis après, il parle de poser une couronne...

Vient la question épineuse : combien ça coûte ?

L'ododoncia coûte 1800pesos (90€), mais comme j'explique que je ne suis pas là pour longtemps, le collègue dit qu'il peut faire l'intervention de base pour 900pesos (45€). Quant à la couronne, c'est au moins 2000pesos (100€) mais je ne sais pas si je vais la faire faire ici ou pas.

OK, rendez-vous est pris pour l'ododoncia lundi à 10h.

Le dentiste me donne les indications pour aller chez son collègue. Il me prescrit aussi un antibiotique et de l'ibuprofène pour la douleur. Très patient, il m'explique les choses plusieurs fois pour être sûr que j'ai bien compris. Sympa.

Combien est-ce que je vous dois ?

Rien.

Quoi ? Vous êtes sûr ?

Oui-oui. Ce n'est qu'une auscultation. Vous ne me devez rien.

OK.

Je le remercie et retourne au camion.

En chemin, je m'arrête chez le dentiste qui doit dévitaliser la dent lundi.

J'avais repéré son cabinet à l'aller, très... simple.

J'attends dans la salle d'attente vide. La porte entrouverte et les bruits de fraiseuse m'indiquent qu'il est avec un patient.

L'arrivée d'une dame et notre bavardage le font émerger du cabinet.

Il se présente : Docteur José Luis Rolón Chávez, chirurgien dentiste.

Bonnes vibrations. Il a l'air sympa.

Je lui demande si je dois prendre ou faire quelque-chose pour lundi. Il me répond seulement de bien petit-déjeuner car l'intervention va durer deux heures.

Prochain arrêt : la pharmacie. J'en ai pour 8€ de médicaments.

Retour au camion pour tout raconter à Babé.

Pas question de rester en ville. Même si on est à 1500m d'altitude, il fait trop chaud.

Il n'est que 14h. On décide de reprendre la route pour retrouver un peu de fraîcheur dans le Parque Nacional Nevado de Colima. Ça tombe bien, il y a un joli sommet à faire tout en haut.

Situé à 30km d'ici, il faut parcourir 17km de piste pentue, poussiéreuse et rebondissante (L'arrière de TiNéfant râcle deux fois sur des passages à guet ) pour arriver à l'entrée. J'avais cru lire qu'elle était en bon état...

On règle 32pesos d'entrée par personne.

Les spots dodo I-Overlander ne nous conviennent pas. Pas évident de faire demi-tour sur la piste étroite. Babé maîtrise comme un chef.

On finit par trouver notre bonheur au bout de la piste de La Joya (celle du bas) avec un stationnement presque plat et large tout au bord à 3438m d'altitude (19.582222,-103.60149), et pas loin du départ du sentier pour le sommet.

L'ibuprofène fait effet. Je n'ai presque plus mal à la gencive, mais ma dent me lance dès que je l'effleure.

Je dors le reste de l'après-midi pendant que Babé va se dégourdir les jambes.

Dodo tranquille (ça fait du bien !) car c'est très calme ici.

Dimanche 03 décembre.

Babé part à l'assaut du Nevado de Colima (4260m) avant l'aube.

 
 

Je passe la matinée bien au chaud sous la couette à penser à mes histoires. De toute façon, je ne suis pas bonne à grand-chose d'autre.

J'arrive tout de même à faire une purée, seul aliment pas trop difficile à ingurgiter dans mon état.

Babé revient tout sourire vers 13h. Trop facile la balade !

Après-midi tranquille à profiter que le soleil ait réchauffé le camion pour faire un peu d'ordi.

On cogite aussi sur les options qu'on a pour ma dent.

Rester ici ? Attendre ? Pour combien de temps ?

Continuer le voyager et trouver un autre dentiste en Baja ?

Car, c'est sûr, la perspective d'arriver en Baja avant la fin de l'année s'éloigne de plus en plus, d'autant qu'il y a plein de spots obs où s'arrêter entre temps...

Dans l'immédiat, on se rapproche de la sortie du parc en dormant à La Joya (19.58754,-103.59769), une grande zone de stationnement avec WC où dorment les guardaparques.

Dodo tranquille.

 
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