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Dimanche 29 janvier. Babé spote un peu dans les collines de La Pesca le matin, puis on prend la route pour El Naranjo, à 300km de là. L'un des rapports que j'ai lu en fait mention. C'est une zone de forêt tropicale avec plaines et montagnes.

Il fait à nouveau soleil et chaud. La descente jusqu'à Ciudad Mante se fait à travers la même zone de jolie forêt sèche parfois un peu cultivée. On a droit à deux contrôles : l'un de la police fédérale et l'autre de l'armée. Contrôle de papiers et fouille sommaire du camion. Le jeune policier ne veut pas croire que Babé est garde forestier avec ses cheveux ! . On suit et croise encore quelques convois de militaires avec blindés et mitraillettes. Ils entrent dans un village, en parcourent toutes les rues puis passent au suivant.

Jusqu'ici, nous étions dans la plaine. on bifurque vers l'ouest et, en se rapprochant des montagnes, on commence à voir quelques champs de canne à sucre. La route est bonne et s'élève petit à petit. La forêt change, elle devient plus dense. On retrouve avec plaisir la forêt tropicale, aussi appelée cloud forest. En passant une grosse mine de calcaire, elle se fait blanche. Puis on redescend dans la plaine cultivée. Les camions débordent de canne à sucre. Il en traîne souvent sur la route.

Nous quittons l'état de Tamaulipas pour entrer dans celui de San Luis Potosi.

Babé aurait envie de s'arrêter partout pour spoter. Mais il se fait tard. On atteint El Naranjo vers 16h.

Située au milieu de la plaine et des plantations, je m'attendais à un petit pueblo. C'est en fait une petite ville aux rues poussiéreuses avec plusieurs écoles, un collège, un hôpital et surtout, une grosse usine de canne à sucre qui fume continuellement.

Demandant à la station essence où trouver à camper, on nous dirige vers l'Area Recreativa de la ville. C'est une zone de pallapas en bord de rivière. Et quelle rivière ! Ses eaux turquoises sont magnifiques.

Ne trouvant pas de gérant, je demande au senior qui fait l'entretien si on peut stationner pour la nuit et pour combien. Il nous invite à aller au bord de la rivière et c'est gratuit (22.524077,-99.334118). Bon, c'est un peu bruyant à cause des camions qui passent à côté mais c'est tranquille.

Babé sort spoter avant la nuit et revient avec ses 3 premières coches.

Nous passons la journée du lundi à parcourir la route 80 qui va vers Ciudad Del Maïz afin de repérer les spots obs mentionnés dans le rapport.

La route zigzague dans la montagne. Babé étant en mode Obs, on roule à deux à l'heure et on se fait doubler par une mémé au volant d'une coccinelle aussi jeune qu'elle ! On est en pleine cloud forest avec un superbe lever de soleil. On a l'impression d'être revenus dans le nord-ouest argentin.

Premier arrêt au croisement de Maguey, au milieu de la montagne. Babé revient avec une dizaine de coches.

On passe le col et la forêt se fait plus sèche. On entre dans une zone d'élevage et de culture du maïs.

Les villages que l'on passe, appelés ici "Ejido", sont constitués de petites maisons en parpaing ou en bois. Il y a toujours une école, des topes et pas mal de petites chapelles dédiés à des saints ou à la vierge que l'on trouve aussi en bord de route.

Ici la forêt est constituée de chênes couverts de spanish moss. Parfois énormes, ils sont superbes.

Il y a aussi des cactus et assimilés qui nous plaisent toujours autant.

Et puis, on voit quelques fleurs qui commencent à pointer sur les branches.

Malheureusement, il y a aussi souvent des détritus sur le bord de la route...

Babé se fait plaisir à spoter et à prendre des photos. Il finit la journée avec 22 coches !

Le soir, on s'arrête faire de l'eau dans le petit village d'El Platanito. 16 pesos le garafon de 20L soit 3centimes du litre. Cool !

La gérante de la petite échoppe nous indique où dormir plus bas en bord de route (22.498948,-99.448795).

Mardi 31 janvier, on revient au croisement de Maguey. Babé fait une dizaine de coches. Puis, on descend (au désespoir de Babé qui voulait encore spoter ! )à El Naranjo pour faire des courses et du Nenet.

C'est moi qui m'y colle pendant que Babé reste au camion. Le Nenet du locutorio est intermittent, mais j'arrive à mettre le site à jour en deux heures.

Côté courses, les pommes sont à 1euro/kg, les tomates et bananes à 0,25euros/kg et les pommes de terre à 0,50euros/kg. Je retrouve les petites bananes sucrées dont on achetait le régime entier en Equateur. Mium !

Le soir dodo à l'Area Recreativa.

Nous repassons la matinée de mercredi au croisement de Maguey. Babé fait encore quelques coches à travers les gouttes. Puis, nous redescendons dans la plaine pour nous rendre à la cascade El Salto, du côté est de El Naranjo.

Située juste à côté de la centrale électrique, la cascade est à sec. Le site est cependant très joli avec ses eaux encore turquoises.

Le soir, nous dormons sur son aire de pique-nique (approximativement 22.582462,-99.366881 car maps.me ne marche plus très bien maintenant qu'on ne se connecte plus régulièrement à un wifi) très-très tranquille, entourés de gros arbres qui font notre plaisir.

 

Ambiance près de la rivière le matin avec les Red-Crowned Parrots qui crient en haut des arbres.

 

Toujours près de la rivière le matin, avec l'image cette fois. Là on entend surtout les Green Parakeets et les Brown Jays.

 

Le lendemain, Babé est décidé à retourner dans la montagne. Mais... les chutes du village El Meco qui se situent un peu avant la cascade nous retiennent plus longtemps que prévu (enfin surtout Babé qui spote ensuite dans le village...) et nous repassons la soirée vers El Salto.

Comme, c'est la chandeleur, je ne manque pas de faire des crêpes. Avec 27°C dans le camion, il fait "un peu" chaud, mais qu'est-ce qu'elles sont bonnes !

La journée du vendredi se passe à spoter le long de la route dans la montagne. Dans l'après-midi, on monte jusqu'au col où se situe un campement de la CONAFOR (autour du km139, approximativement 22.489265,-99.470464), le gestionnaire des forêts du coin. Les gars qui travaillent ici font de la surveillance contre les incendies. Ils autorisent Babé à marcher sur les pistes et on se retrouve à dormir sur place.

Le lendemain, nous avançons vers les chênes à spanish moss. Vraiment très jolis ! On prend la route qui va vers San Juan Dellano sur la gauche et on se pose à l'entrée de la piste d'un cimetière un peu plus loin sur la droite. Babé sort spoter malgré la pluie et revient avec quelques coches. Heureusement, le temps s'éclaircit dans l'après-midi. Je vais aussi faire une petite balade. Super sympa ces chênes !

Babé réussit encore à prendre quelques cactus en photos...

Nous retournons dormir à la CONAFOR. Le lendemain, Babé va faire une grosse balade dans la montagne et revient avec 6 coches et quelques photos de la cloud forest.

Lundi, on passe encore toute la journée vers les chênes à spanish moss. Le temps s'est découvert. Il fait chaud, très chaud (32°C). Puis, on redescend dormir sur le campamento de El Salto.

Mardi, re-très chaud. Babé spote autour de El Naranjo. Je voulais faire un peu de Nenet, mais ça ne se fera pas. .

Au final, Babé fait 64 coches sur la zone. Pas mal en un peu plus d'une semaine.

Vous me direz, je parle beaucoup de Babé. C'est normal, on est ici pour qu'il spote et coche de nouveaux oiseaux. Qu'est-ce que je fais alors pendant tout ce temps ? Eh bien, je reste le plus souvent au camion. Je me balade de temps en temps. Surtout, je fais de l'ordi (site et surtout roman ) et je disfrute, comme Babé. Car ce coin est vraiment sympa. J'aime à écouter les sons de la forêt (quand les voitures ne passent pas...) et tout simplement me poser et disfruter.

On est en voyage comme on aime. Babé peut enfin spoter comme il veut, sans interdiction d'aller ici ou là. Et il coche un max ! Moi, j'écris. Cerise sur le gâteau, les paysages sont superbes !

Et voici quelques oiseaux rencontrés autour de El Naranjo.

Enfin, je ne peux terminer cet article sans vous faire partager quelques ambiances mexicaines. En effet, un camion s'est arrêté à côté de nous un soir. Ses occupants ont fait une pause avec musique mexicaine à fond. Il n'est pas rare de croiser une voiture qui diffuse ce genre de musique. En voici deux extraits.

 
 
 
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